lundi 15 janvier 2018

LE CONSEIL D’ÉTAT ANNULE LE DÉCRET DE CLAIRETTE DE DIE ROSE !

Le Conseil d'État annule le décret autorisant la production de Clairette de Die Rosé
La volonté des vignerons de faire valoir leur droit reste néanmoins intact
Le Conseil d'État a tranché : après deux années de production, les viticulteurs de l'AOC Clairette de Die vont perdre l'autorisation de produire de l'AOC Clairette de Die rosé. Le Conseil d'Etat donne ainsi raison aux viticulteurs de l'AOC Bugey-Cerdon.
La décision du Conseil d'Etat (vendredi 12 janvier 2018) remet en cause l'histoire, le travail et le développement économique du Vignoble
C'est avec stupéfaction que les viticulteurs de l'AOC Clairette de Die ont accueilli cette nouvelle, qui à leur sens s'oppose à l'idée même de permettre à une AOC d'évoluer en France aujourd'hui.
Pour rappel, la Clairette de Die - reconnue appellation d'origine contrôlée depuis 1942 - produisait déjà un vin effervescent rosé au XIXème siècle. L'homologation du cahier des charges de l'AOC Clairette de Die rosé ne constituait donc que la juste récompense du travail de ses vignerons, et s'inscrivait dans une continuité historique propre à l'appellation.
Les producteurs se sont appuyés sur la maîtrise de la vinification en Méthode Ancestrale, la connaissance des cépages rouges (Muscat rouge, Gamay...) et une pratique historique du rosé sur l'appellation, pour élaborer une Clairette de Die rosé et ainsi modifier le cahier des charges de l'AOC Clairette de Die. Les deux cépages rouges sont en effet historiquement présents dans le vignoble : le Muscat à petits grains rouge, suite à une mutation naturelle du Muscat à petits grains blanc, et le Gamay, planté depuis 300 ans sur l'aire d'appellation.
Durant trois années consécutives, les viticulteurs ont ainsi procédé à des expérimentations, conformément à la procédure prévue par l'INAO.
La Clairette de Die rosé n'a donc jamais composé un nouveau produit, mais bien une simple modification du cahier des charges de l'AOC. Ce vin effervescent conserve la typicité d'une Clairette de Die et est élaboré avec les mêmes cépages en majorité, puisqu'il peut notamment être produit avec 100% de Muscat à petits grains.
Enfin, cette décision remet en cause de façon considérable le développement économique du vignoble, mais également les investissements des entreprises et de l'appellation dans des actions techniques, de promotion et de communication de la Clairette de Die rosé.
L'AOC Clairette De Die, unie et tournée vers l'avenir... rosé !
La production de bulles rosées est depuis ses prémisses un projet fédérateur, qui tient à cœur à l'ensemble des vignerons et membres de l'appellation. Davantage qu'une envie, il s'agit d'une réalité d'existence.
Unie dans cette démarche, l'AOC a donc décidé de maintenir cette dynamique et d'étudier de nouvelles voies lui permettant de poursuivre cette production de rosé effervescent, doux et fruité qui avait su trouver son public. Différentes ébauches d'un projet collectif concernant le développement d'un vin effervescent rosé sont actuellement en discussion.

mercredi 10 janvier 2018

BORDEAUX RECOMPENSEE

Remise du Prix René Renou 2017


Le prix René Renou 2017* a été  remis au maire de Bordeaux, Alain Juppé le lundi 8 janvier dans les salons de la mairie par Gérard César, vice président de l’ANEV, Maire de Rauzan et Président des Maires de Gironde. Marc Olivier, directeur honoraire de l’ANEV a remis au nom de la famille Renou une bouteille de Bonnezeaux 2004 à Sylvie Cazes, présidente de la Fondation qui gère la Cité du Vin. Le journaliste auteur du meilleur article est  Sylvain Ouchikh pour un article paru dans les Echos en juin 2016 intitulé : « La Cité du Vin de Bordeaux réinvente l’œnotourisme » et il sera également récompensé ; son lot est offert par les partenaires VIN qui sont le  syndicat du Cru Bonnezeaux et le Cellier des Dauphins.
* voir plus sur : ICI


Depuis 10 ans ont été récompensés des projets autour du vin d’ordre éducatif, environnemental ou oenotouristique et ayant valeur d’exemple et de reproductibilité par d’autres. Et si la Cité du Vin semble difficile à être dupliquée ailleurs c’est l’approche et le montage qui, eux, peuvent l’être et doivent servir d’exemple aux autres élus du Vin, qui en France, veulent promouvoir cette culture, ce produit et ceux qui le façonnent. Elle a accueilli la première année 70 événements culturels. Lancé en 2008 le projet fait son chemin et la Cité est inaugurée en juin 2016. Depuis, en 12 mois elle a accueilli 425.000 visiteurs et créé 250 emplois.

Photo : une partie des élus de Bordeaux



 







Crédit photo : thomas sanson -  libre de droits
Remise du Prix à S.Cazes et A.Juppé